La santé mentale des salariés : un enjeu crucial pour les entreprises
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"Mieux vivre son travail, un défi majeur pour les salariés et les entreprises."
La santé mentale des salariés français reste une préoccupation majeure en 2025. Selon le baromètre Santé mentale et QVCT réalisé par Ipsos pour Qualisocial, un quart des salariés (25 %) se déclarent en mauvaise santé mentale, un chiffre stable par rapport à 2024 (26 %).
Cette situation s’explique par un climat général d’incertitude, marqué par des tensions économiques, politiques et géopolitiques. Certains secteurs sont particulièrement touchés, notamment l’hébergement médico-légal (34 % de salariés en mauvaise santé mentale), l’hébergement et la restauration (30 %) et l’administration publique (30 %).
Par ailleurs, les femmes sont plus concernées que les hommes, en raison de conditions de vie souvent plus dégradées (salaires plus faibles, familles monoparentales, etc.).
Le principal facteur expliquant cette dégradation est le manque de confiance en l’avenir. Un salarié pessimiste a 4,3 fois plus de probabilité d’avoir une mauvaise santé mentale qu’un optimiste. Or, une mauvaise santé mentale impacte directement la motivation et l’engagement professionnel : les salariés en bonne santé mentale sont 2,4 fois plus concentrés au travail et 1,7 fois plus enclins à recommander leur entreprise.
La prévention, un levier sous-exploité
La prévention en matière de santé mentale est essentielle pour améliorer le bien-être des salariés. Pourtant, moins d’un quart des salariés (23 %) bénéficient d’un plan de prévention complet. Plus alarmant encore, 39 % des salariés n’ont accès à aucune mesure préventive, un pourcentage qui grimpe à 59 % dans les petites structures (-10 salariés).
Les secteurs les plus engagés dans la prévention sont l’information et la communication (73 % des salariés bénéficiant d’actions de prévention) ainsi que les grandes structures (70 % dans les entreprises de 250 à 4 999 salariés).
Les actions de prévention ont un impact significatif : 83 % des salariés disposant d’un plan de prévention complet estiment que leur santé mentale s’est améliorée. Ainsi, les entreprises qui investissent dans la prévention constatent une meilleure implication de leurs salariés et une amélioration de leur bien-être.
La QVCT, un facteur clé d’amélioration
La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) est aujourd’hui une priorité pour les salariés : 90 % jugent que ce sujet doit être une préoccupation majeure pour leur entreprise. Les attentes se concentrent sur trois axes principaux :
- Santé, sécurité et conditions de travail (63 %)
- Relations et ambiance de travail (63 %)
- Organisation du travail et rôle des tâches (56 %)
L’impact positif d’une bonne QVCT est évident : les salariés travaillant dans une entreprise avec un bon score QVCT ont 1,5 fois plus de chances d’être engagés et 2 fois plus de chances de recommander leur organisation. De plus, ils sont 1,6 fois plus nombreux à se déclarer en bonne santé mentale (87 % contre 53 % pour ceux travaillant dans une entreprise avec une mauvaise QVCT).
L’engagement du CSE
Face à ces constats, le CSE prend note de ces informations et s’engage à intensifier ses efforts pour prévenir et améliorer la santé mentale des salariés. Par la mise en place d’actions concrètes en matière de prévention et d’amélioration de la QVCT, nous pouvons ensemble favoriser un environnement de travail plus serein et bienveillant.
Source : enquête IPSOS 01/2025.
Publication
27/03/2025 à 14h36
Mis à jour
le 05/11/2025 à 15h31
Rédacteur
CSE Eureden Group
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